Les œuvres conservées dans l’église

L’église d’Aubusson abrite plusieurs œuvres, notamment deux grandes tapisseries et une peinture monumentale.

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Tapisserie Le Retour de Tobie

La tapisserie Le retour de Tobie a été réalisée à Aubusson au 18ème siècle, d’après un carton exécuté en 1715 par Antoine Coypel pour la tenture de l'Ancien Testament tissée par les Gobelins. Antoine Coypel, né en 1661, était un peintre d’histoire. Il est devenu peintre du roi en 1716.

Cette tapisserie représente un épisode est tiré du Livre de Tobie, un livre apocryphe de l'Ancien Testament. Tobie, accompagné de l’archange Raphaël, revient vers son père avec un fiel de poisson destiné à guérir sa cécité.
La scène se déroule dans un décor d’architecture à trois arcades, devant un paysage. A gauche, Tobit, le père aveugle, se lève de son fauteuil pour accueillir le jeune Tobie accompagné de l'archange Raphaël. Deux personnages féminins assistent à la scène : Anna, la femme de Tobit et mère de Tobie, et peut-être Sara, épousée par Tobie au cours de son voyage.

Pour en savoir plus : la notice d'inventaire de cette tapisserie



Tapisserie La pêche miraculeuse

La tapisserie La pêche miraculeuse, réalisée au 18ème siècle à Aubusson a été offerte en 1981 à l’église Sainte-Croix par Clémence Tabard, descendante d’une famille de tapissiers d’Aubusson. Dérobée en 1989, elle fut retrouvée et réinstallée dans l’église en 1998.

Cette œuvre représente l'épisode de la Pêche miraculeuse, raconté dans l'Evangile de saint Luc. Le Christ apparaît à ses futurs disciples sur le lac de Génésareth où il ordonne à Pierre et à ses compagnons de mettre leurs filets à l'eau. Ces derniers récoltent quantité de poissons, avant d'interrompre définitivement leur travail pour suivre Jésus.
A droite de la composition, apparaît le Christ nimbé d'une auréole, dans une attitude majestueuse. Il esquisse un geste de bénédiction. Dans une barque et sur le rivage sont regroupés les pêcheurs, dont les expressions diverses traduisent leur conscience du miracle qui est en train de se dérouler. Pierre joint les mains et s'apprête à rejoindre Jésus, tandis que deux de ses compagnons expriment un étonnement mêlé de crainte.
Au centre, un autre groupe de pêcheurs tire à lui des filets bien remplis. A gauche de la scène, un homme, avec de l'eau jusqu'aux mollets et coiffé d'un turban, tente d'amarrer le navire à l'aide d'une corde.

Pour en savoir plus : la notice d'inventaire de cette tapisserie


Peinture Les sept œuvres de la miséricorde


Le tableau Les sept œuvres de la miséricorde, peint par Jean-Louis Bézard fut exposé au Salon de 1842 avant d’être donné par l'Etat à l'église d'Aubusson. Jean-Louis Bézard était un peintre originaire de Toulouse, élève de Guérin et de Picot et Grand Prix de Rome en 1829.
En une seule scène sont rassemblés plusieurs groupes de personnages féminins se livrant aux sept actes charitables énumérés dans l'Evangile de saint Mathieu :
- nourrir ceux qui ont faim (deuxième plan à droite),
- donner à boire à ceux qui ont soif (premier plan à droite),
- accueillir les étrangers (deuxième plan à gauche),
- vêtir ceux qui sont nus (premier plan au centre),
- visiter les malades (premier plan moitié gauche),
- soigner les prisonniers (arrière plan droit),
- ensevelir les morts (arrière plan gauche).
Au centre de la composition, une femme tend son enfant vers une statue de la Vierge à l'Enfant abritée par un dais. Les personnages sont figurés sur une place bordée de monuments évoquant une ville italienne du Moyen Age, entre la façade d'une église et la loggia d'un palais. La lumière est habilement distribuée de manière à donner à chaque groupe son caractère, tout en établissant une liaison narrative entre eux. Bézard se réfère en cela à l’un des chef d'œuvre du Caravage, réalisé sur le même thème pour l'église Pio Monte della Misericordia de Naples.

Pour en savoir plus : la notice d'inventaire de ce tableau

 

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