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Les décors sculptés de l’église Sainte Radegonde datent du 12ème siècle et sont d’une variété remarquable. Des éléments disparus ou détériorés par 800 ans d’érosion ont été remplacés au cours des restaurations du 20ème siècle par des ornements facilement identifiables.
Le portail nord de l’église est divisé en triptyque et peut être interprété comme un avertissement contre le péché et un encouragement à la vertu.
Le pan gauche représente l’Homme aux prises avec le mal. Deux dragons, symboles des puissances infernales, se font face, tandis qu’un monstre guette une pécheresse allongée, dont il veut dévorer l’âme. Le Christ au centre apparaît comme le seul secours.
La partie centrale expose les moyens du salut de l’âme, répartis dans trois voussures au-dessus de la porte. Des hommes tirent ensemble une corde au bout de laquelle est enchaîné un lion, symbole de la passion dominée. Des équilibristes forment une échelle humaine, symbole de l’entraide pour parvenir au royaume des cieux. Enfin, l’Agneau de Dieu est entouré par des anges.
La partie droite du triptyque met en avant les vertus de la pénitence, à travers le personnage étendu face contre terre et la vigne céleste symbole du paradis proche.
Ce chapiteau à gauche de l’entrée pourrait représenter la scène biblique de Salomé dansant devant Hérode qui lui offre en récompense la tête de Saint Jean Baptiste.
Les nombreux modillons sur le chevet et les autres façades représentent des animaux, humains ou bêtes fantastiques.
A l’intérieur, les chapiteaux sont ornés de végétaux, monstres, oiseaux. A gauche de l’entrée, on devine saint Georges maniant un bouclier pour protéger une femme de l’attaque du dragon. Même le bas des colonnettes se prête à la sculpture de têtes et autres formes.
D’élégantes frises géométriques et végétales s’organisent autour des baies et rythment les murs.
