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Le site de Crozant avait attiré les peintres depuis le milieu du XIXe siècle déjà. Il y a donc beaucoup de peintres romantiques puis ensuite des peintres académiques qui sont venus peindre ces lieux pittoresques. Quand sont arrivés les impressionnistes, ils ont trouvé un site correspondant parfaitement à leur technique de touches fragmentées, à la couleur claire qu'ils utilisaient. Ils n'avaient pour composer un tableau impressionniste qu'à poser leur chevalet, devant cette passerelle, et derrière ils avaient, toute faite, une composition impressionniste, c’est-à-dire très peu de ciel, un fond rapproché, multi chromatique et clair.
Leur principale caractéristique était de peindre en extérieur, de respecter le motif, de tout peindre à l’extérieur, quelques touches terminées à l'atelier mais c'est tout, le respect du modèle absolu, peindre, ça m'amuse à chaque fois de le dire, à la vitesse de la lumière, pour avoir l'effet exact et réel.
Avec la technique de la touche divisée, une palette éclatante, Guillaumin a vraiment fait exploser les canons de l'art académique de l’époque. Et du coup il a attiré beaucoup d'autres artistes qui sont venus puiser dans sa palette directement les couleurs de la Creuse. Le plus célèbre d'entre eux est certainement Paul Madeline, qui est aussi l’un des plus habiles. Il y a ici aussi une personnalité qui s'appelle Eugène Alliot, qui était le fils du porcelainier de Limoges qui habitait ici, qui était artiste peintre également, et il y a beaucoup d'autres artistes qui sont venus aussi dans l'entourage de Guillaumin.
Le Moulin de la folie, là est dans son état d’origine, la chose qui diffèrent un peu c'est la végétation qui a poussé, à l'époque l'endroit était très minéral, on voyait d'énormes rochers. Partout c'était des éboulis de rochers avec ce petit torrent au milieu. Et sur certains tableaux on retrouve exactement les rochers au même endroit, le site est absolument identique.