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La construction du bourg castral
Après l’agglomération gallo-romaine du Chambon, un village se serait formé entre le Ve et le VIIe siècle, près de la Vézère, à 1,5 km à l’est de la ville actuelle de Montignac. C’est là que fut implantée l’église paroissiale, Saint-Pierre-ès-Liens.
Mais ce site devait être trop exposé en cas d’attaques ou de crues de la Vézère. Autour de l’an Mil, une grande partie de la population s’est installée aux pieds du château de Montignac, qui offrait une protection par sa position défensive et ses fortifications.
Une nouvelle église, Sainte-Marie, dite du Plô, y est bâtie, à l’emplacement de l’église actuelle.
Ce bourg castral, bâti entre le château et la Vézère, était clos par une enceinte gardée par au moins trois tours. Trois portes défendaient l’entrée de la ville : la porte de Felets à l’est, la porte de l’Arnaudie à l’ouest et la porte de Sauveboeuf au sud, protégée par une barbacane.
Une dérivation du cours de la Laurence, petit affluent de la Vézère, a été créée pour actionner plusieurs moulins et alimenter en eau un fossé bordant l’enceinte du bourg, au chevet de l’église Sainte-Marie. Puis elle desservait le moulin banal et se jetait dans la Vézère après être passée sous cette arche.
La construction d’un pont en pierre reliant les deux rives dès le 13e siècle, ainsi que l’installation des couvents des Frères mineurs et des Hospitaliers, ont entraîné le développement d’un faubourg sur la rive gauche de la Vézère, appelé « barri du Chef du pont ». D’autres faubourgs se sont développés hors les murs : à l’est le faubourg de La Place, autour de l’actuelle Place d’Armes, au nord-est le faubourg du Bonbarau, et les faubourgs du Beynaguet, et de La Combe, à l’ouest et au nord.